L’envie

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     L’incitation au voyage, voilà une belle idée. C’est en tout cas, ma remarque de départ.
Par un beau matin d’octobre, je flâne dans le parc de la Tête d’Or de Lyon. J’adore cet écrin de verdure, il a su garder son charme tout au long de ces deux siècles d’existence.
Les feuilles des arbres commencent à jaunir, apportant une touche supplémentaire de couleur qui invite à la contemplation. L’automne est ma période favorite, la promesse d’un bel été indien se dévoile petit à petit et ce beau Soleil réchauffe ma carcasse affalée face au lac. Toute la faune s’agite. Certains sont sur le départ, d’autres se préparent aux dangers de l’hiver.
À quelques mètres de moi, une femme s’approche, tournant la tête de gauche à droite, elle semble chercher quelqu’un. Mon esprit vagabonde à la vue de sa démarche féline et généreuse, me rappelant celle d’une lionne. Une envie de tendresse me prend aux tripes, une envie de caresses, de jeu de langues, quelque chose de doux et de chaud, un corps à corps délicieux et enivrant. À cet instant, un besoin bestial monte en moi, nous devons faire connaissance, elle doit devenir ma maîtresse pour que je me prélasse dans sa couche. Je dois déployer tous mes charmes, mettre en évidence mes atours, lui montrer qu’elle pourra profiter de moi sans retenue, à volonté. Lentement, je me lève et la rejoins d’un pas tranquille, je lui fais des yeux d’anges. Elle m’a vu, s’arrête et me sourit. La moitié du chemin est fait. Déjà, elle me tend une main fine et délicate.

— Bonjour petit chat, que fais-tu tout seul au milieu du parc ?

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